Conclusions du Comité national des AOC viticoles (15/02/2018)

At

At 23/02/2018

Le 14 et 15 février 2018, le Comité national des appellations d’origine relatives aux vins et aux boissons alcoolisées, et des boissons spiritueuses, et sa commission permanente, présidés par Christian PALY, ont fait le point sur plusieurs dossiers importants pour la filière.

 

  • Les AOC Bordeaux, Bordeaux Supérieur et Crémant de Bordeaux demandent à introduire des cépages résistants au changement climatique

Face aux conséquences que pourraient engendrer les dérèglements climatiques sur les vignes en France, l’organisme de défense et de gestion des AOC Bordeaux, Bordeaux Supérieur et Crémant de Bordeaux a déposé une demande d’expérimentation d’encépagement afin de parer à cette problématique.

Le groupe de travail « Evolution de l’encépagement » envisage donc la possibilité d’introduire des cépages résistants à une hausse des températures. Ceux-ci seraient introduits à titre d’essai au sein de ces vignobles. L’encépagement prévu serait limité à 5% de l’exploitation et ne pourrait dépasser les 10% dans l’assemblage afin de ne pas impacter la typicité du vin.

L’ODG souligne que ces cépages résistants présentent un double intérêt, forts de leurs qualités d’adaptation au réchauffement climatique, ils permettront une baisse de l’utilisation de pesticides.

  • Vers un contrôle plus exigeant du volume complémentaire individuel (VCI)

Le dispositif VCI faisait l’objet d’une étude menée par un groupe de travail de l’INAO. Il a été rappelé aux ODG l’obligation de fournir leurs données de suivi afin d’être en mesure de vérifier le fonctionnement du dispositif. A ce titre, il a été décidé qu’en cas d’absence de données, le retrait des appellations bénéficiant du dispositif pourrait être décidé.

En plus de ces préconisations, le groupe de travail a proposé que soient mesurés l’évolution des données de suivi des appellations s’inscrivant dans la procédure ainsi que celles n’ayant jamais constitué de VCI mais éligibles à cette démarche.

Par ailleurs, il a été de nouveau affirmé que le VCI ne pouvait être stocké en bouteille.

 

  • Commission nationale environnement : la réflexion sur les mesures agroenvironnementales se poursuit

Suite aux mesures agroenvironnementales votées en novembre 2016, l’INAO poursuit sa réflexion en s’appuyant notamment sur les travaux de la commission nationale environnement afin de les adapter au cas par cas si nécessaire.

A ce titre, la réduction de produits phytosanitaires pour l’entretien des vignobles s’inscrit comme l’une des priorités des huis mesures-types.

 

  • AOC Crémant de Bourgogne : Révision de la délimitation

Dans le contexte d’une révision de délimitation des AOC régionales de Bourgogne, la commission d’experts mandatée par l’INAO prévoit une nouvelle délimitation parcellaire de l’AOC Crémant de Bourgogne. Celle-ci incorpore :

-          273 communes régies par l’aire parcellaire délimitée de l’AOC « Coteaux Bourguignons »

-          90 communes régies par l’aire parcellaire délimitée « Beaujolais »

-          16 communes régies par l’aire parcellaire délimitée « Petit Chablis »

-          7 communes dont le territoire est partagé entre deux systèmes hiérarchiques. La délimitation AOC « Crémant de Bourgogne » sera l’union des deux délimitations.

Auparavant, la commission d’experts a considéré que les caractéristiques viticoles de ces aires existantes sont équivalentes à celles de l’AOC « Crémant de Bourgogne ».

 

  • Expérimentation de voiles d’hivernage pour l’AOC Cour Cheverny

Suite aux nombreux épisodes de gels qui ont impacté les vignobles du Val de Loire ces dernières années, une réflexion est en cours quant à l’utilisation de voiles pour protéger des gels de printemps.

Les partenaires techniques de l’expérimentation sont la Chambre d’Agriculture du Loir-et-Cher et la Chambre d’Agriculture d’Indre-et- Loire. Pour rappel, l’utilisation de ces toiles hors gel est soumise à une demande d’expérimentation qui doit être formulée auprès de l’INAO. Elle doit être à l’initiative d’un ODG qui doit s’associer à un partenaire technique et comprendre un protocole d’expérimentation.