Le « Sel de Salies-de-Béarn » obtient l’IGP

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Le 07/07/16

La Commission européenne a enregistré la dénomination « Sel de Salies-de-Béarn » en indication géographique protégée (IGP) par règlement paru au Journal Officiel de l’Union européenne le 14 juin 2016. Cet enregistrement vient reconnaitre la qualité du produit liée à l’eau de source salée de la région de Salies-de-Béarn et à une méthode d’évaporation spécifique. 

L’eau de la source salée du massif triasique de la région de Salies-de-Béarn est une eau chlorurée sodique forte, riche en sels minéraux et oligo-éléments. Le sel qui en est extrait est de couleur naturellement blanche et ses cristaux sont constitués d’un assemblage de trémies, en forme de pyramides creuses.

Le « Sel de Salies-de-Béarn » est obtenu selon une méthode ancestrale d’évaporation de l’eau de source salée, par chauffage de la saumure dans des « poêles à sel », à ciel ouvert.

Cette technique de cristallisation, sans autre intervention que le chauffage de l’eau, est toujours employée pour former des cristaux de sel de Salies-de-Béarn et conserver toute la richesse de l’eau dans le sel extrait. Le produit est par la suite présenté sous forme de sel gros et de sel fin.

L’aire géographique est située dans une partie du bassin de l’Adour, au sud du gave de Pau. Elle s’étend sur deux communes du département des Landes et onze communes des Pyrénées-Atlantiques.

À Salies-de-Béarn, dès l’âge du Bronze et durant l’Antiquité, l’eau de source salée était chauffée et évaporée dans des vases en céramique, brisés ensuite pour en extraire le sel. Ce dernier était utilisé pour assurer la conservation des aliments et constituait alors une épargne alimentaire.

Ce produit réputé a longtemps servi de monnaie d’échange. Il faisait notamment l’objet d’un commerce par Lou Cami Salié (la route du sel), vers Bayonne, Pau, Foix ou encore Toulouse. Le posséder générait puissance et richesse. Pendant des siècles, il fut l’objet de nombreuses convoitises.

L’indication géographique protégée est un signe qui assure au consommateur que le produit tire une ou plusieurs caractéristiques de son origine géographique. Désormais, la dénomination « Sel de Salies-de-Béarn » est protégée sur tout le territoire de l’Union européenne.

 

Données chiffrées (2015) :

-          1760 tonnes de sel gros
-          1 saline concernée

 

Crédit photos : INAO

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